Il s’agit purement et simplement d’une IPA sous stéroïdes (= avec un taux d’alcool bien élevé), fabriquée pour repousser les limites du raisonnable et relever un nouveau défi (?!!) : celui de créer du complètement déraisonnable avec de la technique, pour permettre à ce style d’être bu !

Définissons tout d’abord la double IPA, qui est le tremplin vers la triple.

Basé sur le style de l’IPA traditionnelle (voir le post sur l’IPA) remis au goût du jour dans les années 80 au USA, la double IPA – aussi connue sous l’appellation « impérial IPA » – cherche un taux d’alcool plus élevé et amener l’intensité des houblons à un niveau supérieur. Il s’agit surtout pour les américain de tendre vers l’exagération, tout comme la taille de leur pays, de leurs steaks et de leur voitures, la double IPA n’échappe pas à ce critère : une bière plutôt sèche pour permettre aux houblons aromatiques de s’exprimer, tout en gardant une belle amertume.

La triple IPA se veut plus ronde en bouche et légèrement sucrée, pour permettre un certain équilibre avec un taux d’alcool conséquent. L’aromatique est donc légèrement moins mise en avant dans ce type de bière, en gardant cependant une volonté aromatique.